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La prévention des risques psychosociaux et réduction du stress au travail

Post Author Par: Allomonpsy 15 novembre 2022

Le management des risques psychosociaux et du stress lié au travail est un véritable sujet de société, il devient un enjeu majeur car les RPS engendrent des conséquences néfastes au sein des entreprises suite à une santé physique et mentale perturbée.

Au cœur de l’actualité médiatique (révélation de nombreux cas de suicides en lien présumé avec le travail, reportages, ouvrages sur le sujet); les risques psychosociaux sont désormais une réalité reconnue dans le monde du travail. L’origine de ces risques se situe dans l’organisation, le contenu, les conditions de vie au travail et les relations interpersonnelles.

Les risques psychosociaux : de quoi parle-t-on ?

L’apparition de la notion de « risques psychosociaux » au sein des entreprises date des années 2006-2008. Elle correspond à la fois à une avancée des recherches scientifiques, à l’évolution de la réglementation et également à une prise de conscience des entreprises.

Les risques psychosociaux affectent l’intégrité physique et la santé mentale des salariés dans leur environnement professionnel. 

Cette définition met en évidence trois aspects :

 • Les RPS ont une dimension multifactorielle, ce qui signifie que les caractéristiques liées aux situations et aux situations de travail propre à chaque salarié. En ce sens, Les agents pathogènes sont le résultat d’une combinaison entre différentes facteurs.

 • Il est nécessaire de distinguer la notion de « risque » (probabilité d’y être confronté) de celle de « trouble » (conséquence d’une exposition aux risques). Les troubles psychosociaux peuvent ainsi se manifester de différentes manières : stress, burn-out, violences externes ou internes (dont harcèlement moral), souffrance au travail, symptômes et pathologies révélant une décompensation sur la santé, etc.

• Les conséquences de l’exposition aux RPS peuvent avoir un impact en termes de santé physique et mentale.

Un modèle en trois temps

Lorsque l’on parle de risques psychosociaux, il faut distinguer :

  • Les facteurs de RPS,
  • Les  risques psychosociaux en eux-mêmes,
  • Les conséquences des RPS : sur la santé des travailleurs et sur celle de l’entreprise.

Cette division tripartite est à rapprocher des trois formes de prévention :

  • La prévention primaire est la seule prévention à proprement parler. Elle sensibilise ainsi aux facteurs de RPS pour que lesdits RPS ne se manifestent pas,
  • La prévention secondaire intervient lorsqu’on déclare les RPS et œuvre à empêcher qu’ils aient des conséquences sur la santé des travailleurs,
  • La prévention tertiaire entre en jeu lorsque le mal, conséquence des RPS, s’est déjà déclaré ; il s’agit alors plus d’une approche curative que préventive.

Les conséquences des RPS pour l’individu : les atteintes à la santé

Il n’existe pas de tableau des maladies professionnelles pour les troubles de santé liés aux RPS. Si cette dernière doit être reconnue comme maladie professionnelle, ce n’est que depuis 2015 que les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme professionnelles !


Dans les dommages à la santé causés par les RPS, nous retrouvons :

  • Le stress au travail (surcharge de travail, manque de moyens, manque d’autonomie…)
  • Les violences internes à l’entreprise (conflits…) et les violences externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…)
  • Le harcèlement moral et sexuel
  • Les conduites d’addiction
  • Le syndrome puisement professionnel « Burn-out » ,  » Bore-out » ( l’ennui au travail ), Brown-out ( le manque de sens )
  • Accidents de travail
  • Dépression et anxiété
  • Suicide
  • Troubles anxieux ( TOC, TAG…)
  • Baisse d’estime de soi
  •  (troubles du sommeil, maladies psychosomatiques accident cardiaque, AVC, conduites insolites et irrationnelles, etc.).

La prévention des RPS et réduction du stress au travail

Le processus pour prévenir les risques psychosociaux et stress au sein du travail se déroule en trois étapes principales :

  • Evaluation des RPS à travers la réalisation d’un diagnostic interne : identification des facteurs à risque dans l’organisation du travail et des catégories de salariés les plus exposés
  • Approfondissement du diagnostic sur des thématiques complémentaires propres à la QVT : égalité professionnelle, conciliation vie privée/vie professionnelle, télétravail, dialogue social, etc.
  • Prévention et mise en place d’actions de prévention primaire, secondaire et tertiaire. Une fois la démarche effectuée, les actions de préventions sont évaluées et un système de veille mis en place.

   Le psychologue du travail est un(e) clinicien(ne) de l’activité, du travail, du sujet et des groupes de travail. Il accompagne et soutient les personnes individuellement et collectivement par la co-analyse des situations de travail vécues ; soutenant la centralité du travail dans la construction du sujet :

  • Essayer de comprendre le sens des problématiques rencontrés
    • Repérer les différents risques psychosociaux
    • Réfléchir sur le rapport de la personne et des groupes entre santé et travail
    • Mettre en place des actions de préventives avec les travailleurs, les employeurs, les membres des instances représentatives du personnel.

  Prévenir les RPS pour une meilleure qualité de vie au travail; c’est un bon moyen de concilier bien-être des salariés et performance de l’entreprise !